Le 1er décembre 2015
En quoi les Enseignements du Bouddha peuvent-ils
contribuer à notre compréhension de cette crise écologique ?
Comment agir lorsque nous nous éveillons à la réalité du flet
d’Indra, qui nous relie à tous les êtres vivants, animés et
inanimés ? – oui les inanimés, pierres, tuiles, cailloux ... sont
considérés comme vivants. Quelle est la conscience du
« sacré » au-delà de toute dualité ?
Maître Dogen : « J’en suis venu à réaliser que l’esprit n’est
autre que les montagnes et les rivières, et la grande et verte
terre, le soleil, la lune et les étoiles... » Jôshin Sensei
Le Chemin de l’Ecosattva
L’un des côtés les plus
intéressants de ce challenge
auquel nous faisons face est que
pour la première fois dans
l’histoire de l’humanité quels que
soient notre pays, notre groupe
ethnique, race, orientation
sexuelle, genre, croyance
religieuse, opinion politique ou
économique, il nous oblige à
réaliser que nous sommes tous
dans la même situation. De ce
fait, des personnes qui
ordinairement ne travailleraient
pas ensemble doivent s’associer
pour aller vers un but commun,
trouver des solutions à cette
déstabilisation du climat.
Il faut noter que cette
déstabilisation du climat est une
question complexe qui a de
nombreuses facettes et dont le
point central est la création d’
une vision partagée et d’un sens
du but à atteindre. Donc, même
si la solution au changement du
climat peut sembler abstraite et
inatteignable, l’important est de
se demander :
« Que puis-je faire » ?
Pour Amma, « une façon très
simple de construire une
communauté est : planter des
jardins potagers ». En mettant
des potagers partout où c’est
possible, nous obtenons une
certaine indépendance par
rapport à l’agriculture-business,
nous abaissons notre empreinte
carbone, et nous permettons un
accès plus économique aux
produits bio.
« Que ce soit en pots, ou dans
des cours, à la place des
pelouses, ou dans des jardins
d’agréments, planter des
potagers ou des vergers nous
permet de consommer un peu
notre propre production. Nous
pouvons en partager le surplus
avec nos familles ou nos voisins,
partager construit une
communauté ». Trouver une
nourriture nutritive et non
polluée n’était pas un problème
du temps du Bouddha, c’est le
problème de notre génération.
Ce qui est beau dans la plantation de potagers, c’est que la nourriture est une motivation universelle et que « quelles que soient les opinions qui nous séparent, nous avons tous besoin de nourriture ».
Un moine demanda un jour au maître chinois Yun Men : « Quel est le travail de toute une vie du Bouddha » ? « Une réponse appropriée » répondit le Maître.
Devant cette catastrophe, nous avons, en tant que communauté bouddhiste, l’occasion de poser notre propre réponse appropriée, une réponse sage, pleine de compassion, résolue et adaptée. Une réponse qui aide au changement nécessaire. Pour accomplir cela, la communauté a besoin de dirigeants de toutes sortes, à tous les niveaux. Ceci est le Chemin de l’Ecosattva. http://www.oneearthsangha.org/statements/the-time-to-act-isnow/.
Traduction : Jôshin Sensei