BIOGRAPHIES,
LIGNAGES DES ENSEIGNANTES
DE LA DEMEURE SANS LIMITES
La FONDATRICE est Sensei
(enseignante en japonais)
Joshin Luce Bachoux.
Après avoir commencé la méditation zazen en France, Joshin Sensei est partie au Japon en 1983 souhaitant s’engager complètement dans une vie monastique.
Elle a été acceptée au temple de Moriyama Roshi, Zuigakuin, et elle a passé plusieurs années dans ce petit temple de montagne, sans électricité et sans téléphone, où la vie est rythmée par la pratique de zazen, et les journées de ” takahatsu “, mendier la nourriture.
Elle y a été ordonnée en 1986, et a reçu le Sceau de la Transmission en 1990.
En 1991, à la demande de son maître, elle est rentrée en France et a fondé La Demeure sans Limites, pour recevoir toutes les personnes désireuses de partager une vie dans la Voie du Bouddha, pour quelques jours ou plus.
En 1998, elle y a ordonné sa première disciple, Jôkei-Ni.
Lorsque Moriyama Roshi a été nommé en Amérique Latine, elle l’y a accompagné. Et elle a fondé plusieurs lieux de méditation, à Porto Alegre, Montevideo et Buenos Aires, avant de revenir dans son temple.
Depuis 2013, Joshin Sensei vit entre Paris et Valence, où elle enseigne, et elle dirige aussi des journées de zazen et des retraites dans différents lieux dans le Sud de la France.
Depuis 2020, elle propose méditations et partages sur une chaîne Youtube : https://frama.link/metfduzen
En 2019 et en 2022, elle est retournée en Amérique Latine, pour poursuivre la pratique de la Voie commencée par Moriyama Roshi.
Lignage de Joshin Sensei
Le lignage se compose de tous les noms des patriarches et des maîtres qui ont transmis le Dharma, depuis l’époque de Shakyamuni Bouddha jusqu’à nos jours.
Tous les lignages SOTO ZEN ont les mêmes ancètres jusqu’à Maître Dogen. A partir de là, comme un arbre généalogique, les lignages se diversifient. Il y a plus de 5000 lignages dans le Soto Zen, mais beaucoup d’entre eux sont formels, et ne correspondent plus à un enseignement vivant.
Sampai : prosternation
En effet le lignage est cette “ligne de sang” (KECHIMIYAKU) qui relie chaque Maitre à ses ancètres, et directement au Bouddha.. C’est le lignage qui assure la permanence et l’actualisation de l’enseignement du Dharma.Le disciple qui reçoit le Sceau de Transmission devient Maître à son tour, et inscrit son nom de moine dans le lignage, assumant ainsi la transmission d’”âme à âme”.
Ayant reçu la transmission de Maître Moriyama (Horin Daigyo Daiosho), Joshin Sensei est le 88 ème successeur de ce lignage.
Chaque ligne représente un Maître: elle est formée de 2 noms, le nom habituellement utilisé du vivant du moine est le deuxième (exemple: Zuymyo Joshin: Zuymyo “Bonheur(spirituel) merveilleux” et Joshin “Foi pure”), et est suivie de Daiosho qui signifie Grand Maître.
Pour les principaux Maîtres du lignage, indiqués sous cette forme Bodaidarumavous pouvez accèder à une courte biographie ,
en cliquant sur la flèche Flèche droite et retourner sur cette page en cliquant sur la flêcheRetour vers le lignage
Bibashi Butsu Daioshô – Shiki Butsu Daioshô – Bishafu Butsu Daioshô
Kuruson Butsu Daioshô – Kunagonmuni Butsu Daioshô – Kashô Butsu Daioshô – Shakamuni Butsu Daioshô
Makakashô Daioshô – Ananda Daioshô – Shônawashu Daioshô
Ubakikuta Daioshô – Daitaka Daioshô – Mishaka Daioshô
Bashumitsu Daioshô – – Butsudanandai Daioshô
Fudamitta Daioshô – Barishiba Daioshô – Funayasha Daioshô
Anabotei Daioshô – Kaibomora Daioshô – Nagyaharajuna Daioshô
Kanadaiba Daioshô – Ragorata Daioshô – Sôgyanandai Daioshô
Kayashata Daioshô – Kumorata Daioshô – Shayata Daioshô
Bashubanzu Daioshô – Manura Daioshô – Kakurokuna Daioshô
Shishibodai Daioshô – Bashashita Daioshô – Funyomitta Daioshô
Hannyatara Daioshô – Bodaidaruma Daioshô – Taiso Eka Daioshô
Kanchi Sôsan Daioshô – Daii Dôshin Daioshô – Daiman Kônin Daioshô
Daikan Enô Daioshô – Seigen Gyôshi Daioshô – Sekitô Kisen Daioshô
Yakusan Igen Daioshô – Ungan Donjô Daioshô – Tôzan Ryôkai Daioshô
Ungo Dôyô Daioshô – Dôan Dôhi Daioshô – Dôan Kanshi Daioshô
Ryôzan Enkan Daioshô – Taiyô Kyôgen Daioshô – Tôshi Gisei Daioshô
Fuyô Dôkai Daioshô – Tanka Shijun Daioshô – Sinketsu Seiryô Daioshô
Tendô Sôkaku Daioshô – Setchô Chikan Daioshô – Tendô Nyojô Daioshô
Eihei Dôgen Daioshô – Koun Ejô Daioshô – Tettsû Gikai Daioshô
Keizan Jôkin Daioshô – Gasan Jôseki Daioshô – Taigen Sôshin Daioshô
Baisan Monpon Daioshô – Jôchu Tengin Daioshô – Kisan Shôsan Daioshô
Morin Shihan Daioshô – Sôshi Shôtai Daioshô – Kenchu Hantetsu Daioshô
Zaiten Soryu Daioshô – Rikuso Sogei Daioshô – Gyokuso Sozui Daioshô
Tennyu Sosei Daioshô – Chôoku Jukei Daioshô – Hôkoku Jukin Daioshô
Nenshu Donjo Daioshô – Ikoku Eiteki Daioshô – Gikoku Senshuku Daioshô
Ranryu Jôshu Daioshô – Kashu Shôkei Daioshô – Shinryô Kyûtetsu Daioshô
Kakuhô Shuen Daioshô – Kakuin Eryô Daioshô – Kakutan Inshû Daioshô
Hôzan Shûkyô Daioshô – Reizan Ryôchin Daioshô – Shûzan Taion Daioshô
Shôun Taizui Daioshô – Kanzan Taiô Daioshô – Nyosan Mokuzen Daioshô
Chûzan Ninkô Daioshô – Hakusan Kôjun Daioshô – Hôrin Daigyô Daioshô – Zuimyô Jôshin Nidaioshô
Tous les Bouddhas à travers
le temps et l’espace
Ji ho san shi i shi fu
Tous les ètres vénérables
Bodhisattvas Mahasattvas
Shi son bu sa mo ko sa
Sagesse au delà de la Sagesse Maha Prajna Paramita
Mo ko ho ja ho ro mi
Moriyama Roshi
Né dans l’extrème Nord du japon, dans l’ile de Sakhaline -occupée depuis la guerre par les soviétiques. A 22 ans, finissant des études de philo à Tokyo, il rencontre son Maître Hakusan Kojun Roshi (roshi: vieux Maître; titre honorifique).
Il commence à pratiquer zazen, et impressionné par la dignité et la compassion vivante du Roshi, il décide de devenir également moine.
Il est ordonné à l ‘âge de 24 ans. Il passe ensuite une année à Eiheiji, le temple fondé par Maître Dogen. Puis 5 ans à Sojiji, le temple de Maître Keizan Jokin, où il poursuit sa pratique de moine, et commence les cours spéciaux pour futurs enseignants.
Il reçoit la transmission de son Maître, Hakusan Kojun Roshi.
Son Maître l’envoie auprès de son frère ‘dans le Dharma’, Niwa Roshi pour compléter sa formation. Il restera 2 ans à la branche de Tokyo de Eiheiji, comme assistant personnel (Jisha) de Niwa Zenji.
Celui-ci lui demande alors d’aller à San Francisco, reprendre le temple précédemment dirigé par Suzuki Roshi (celui-ci a quitté ce temple pour fonder le Zen Center). Ce sera la première rencontre du Roshi avec l’occident: le San Francisco de la fin des années 60! Grand choc, et grande admiration pour la force de la pratique des occidentaux.
Après 3 ans, Moriyama Roshi revient au Japon, auprès de Niwa Roshi; à ce moment il est enseignant, puis Ino (Maître enseignant aux moines). Après 6 ans il reçoit le titre de Shike (Maître de monastère). Aidé par ses Maîtres il fonde Zuigakuin dans la montagne japonaise.
Zuigakuin est un petit temple, consacré à la pratique telle qu’elle est exposée par Maître Dogen.: méditation (zazen) et travail (samou) -la pratique inclut aussi Takahatsou (recherche d’aumônes), renouant ainsi avec la tradition bouddhiste des moines mendiants et pauvres- l’autre source de revenus est seulement les dons faits par les visiteurs et les disciples.
Peu de confort -pas d’éléctricité, ni de téléphone, peu de chauffage- mais riche du Dharma, et ouvert à tous: japonais ou étrangers, hommes ou femmes, seul compte le désir de pratiquer et de suivre la voie des Patriarches; une vie simple, précieuse, une pratique rare dans le Japon actuel, c’est le don de Maître Moriyama à tous ses disciples. Le temple a été ouvert en 1978, le Zendo achevé en 1980 (une grande cérémonie de 20ème anniversaire est prévue en l’an 2000!).
En 1992, Maître Niwa demande à Moriyama Roshi de repartir, cette fois en Amérique du Sud. Maître Moriyama sera nommé Sokan (responsable national). Il habite Sao Paulo, ville d’émigration de nombreux japonais après-guerre. Il reconstruira le temple de la communauté, et créera des groupes de zazen pour les brésiliens, à Sao Paulo et dans d’autres villes du Brésil. Sa disciple Joshin Sensei commencera des groupes de zazen en Argentine, en Uruguay et au Chili. Mais désireux de poursuivre sa voie simple de moine, Maître Moriyama, lorsque tout est mis sur pied démissionne et regagne Zuigakuin, où il continue à accueillir visiteurs et pratiquants, jusqu’au début de l’année 2000 où il repart pour le Brésil, à Porto Alegre pour y diriger un nouveau temple.
Moriyama Roshi est mort au Japon en 2011*. Mais la Demeure sans Limites, en France, les zendos en Amérique du sud et « Vila Zen » à Porto Alegre, au Brésil, lieu de pratique hors de la ville, se poursuivent.
Nous, disciples et étudiants laïcs, avons toutes et tous à cœur de poursuivre, transmettre et pratiquer son enseignement. C’est ainsi que s’exprime la gratitude envers le Maître
Lorsque l’on a la chance de rencontrer un Maître authentique, les mots de M° Dogen deviennent vivants, et nous accompagnent tout au long de notre vie. Chaque jour, dans chaque geste, « notre cœur résonne à l’appel du soutra… »
La transmission juste est Sampaï.
Jôshin Ni
*Depuis, un autre Roshi, M° Togari réside souvent à Zuigakuin. Si vous désirez y faire une visite, contactez auparavant la Demeure sans Limites, afin de connaître les dates d’ouverture.
Zuigakuin
Par Bernard Rérolle, tiré de la revue de spiritualité belge les Voies de l’Orient.
R. – Pour vous rencontrer, il m’a fallu arriver jusqu’à votre monastère, le ZUIGAKUIN complètement perdu dans la montagne . A quelle distance sommes-nous de Tokyo ?
B. – A 100 kilomètres exactement 88.
R. – Deux heures par le train. Il est vrai que le train n’est pas rapide.
B. – C’est vrai. Seuls les omnibus s’arrêtent à notre petite gare, en bas, dans la vallée. Après quoi, il reste encore une bonne heure de marche à pied ! Le fondateur de notre monastère a tenu à ce qu’il soit possible d’y vivre dans une vraie solitude : pas de route, pas d’électricité, pas de téléphone. Le chemin que vous avez gravi pour parvenir ici, monte sans discontinuer à travers la forêt : c’est assez symbolique, n’est-ce pas ? D’autant plus que la forêt est relativement dense et obscure. C’est une sorte de pins japonais destinés à la construction.
R. – Et on ne peut même pas dire que votre monastère soit construit dans une clairière puisque les arbres se pressent jusqu’à un mètre ou deux des murs de la maison. C’est impressionnant !
B. – Oui, nous avons tenu à en couper le minimum.
R. – Par raison d’économie ?
B. – Disons que c’est plutôt pour respecter l’environnement, pour mieux intégrer nos bâtiments dans la forêt, pour nous intégrer dans la nature telle qu’elle est ici.
R. – La nature et la vie monastique font bon ménage ?
L’ENSEIGNANTE Jôkei Sensei Lambert
Ordonnée en 1998, Jôkei Sensei a étudié et travaillé auprès de Jôshin Sensei à la Demeure sans Limites jusqu’en 2010 ;
elle a aussi séjourné dans plusieurs autres monastères bouddhistes zen aux États-Unis et a passé un an au Village des Pruniers ;
au Japon, elle a fait une retraite de quelques mois à Zuigakuin et par la suite, au Aichi Senmon Nisodo, monastère de formation des nonnes de l’école Sôtô où elle a fait plusieurs retraites de 3 mois. Elle est retournée y vivre entre 2010 et 2013. C’est là qu’elle a reçu le sceau de la transmission d’Aoyama Roshi.
En juin 2018, elle est devenue la nouvelle abbesse de la Demeure sans Limites à la suite de Jôshin Sensei lors d’une cérémonie appelée “Gravir la montagne”. Aoyama Roshi est venue spécialement en France afin de certifier cette cérémonie.
Lignage de Jôkei Sensei
Bibashi Butsu Daioshô – Shiki Butsu Daioshô – Bishafu Butsu Daioshô
Kuruson Butsu Daioshô – Kunagonmuni Butsu Daioshô – Kashô Butsu Daioshô – Shakamuni Butsu Daioshô
Makakashô Daioshô – Ananda Daioshô – Shônawashu Daioshô
Ubakikuta Daioshô – Daitaka Daioshô – Mishaka Daioshô
Bashumitsu Daioshô – – Butsudanandai Daioshô
Fudamitta Daioshô – Barishiba Daioshô – Funayasha Daioshô
Anabotei Daioshô – Kaibomora Daioshô – Nagyaharajuna Daioshô
Kanadaiba Daioshô – Ragorata Daioshô – Sôgyanandai Daioshô
Kayashata Daioshô – Kumorata Daioshô – Shayata Daioshô
Bashubanzu Daioshô – Manura Daioshô – Kakurokuna Daioshô
Shishibodai Daioshô – Bashashita Daioshô – Funyomitta Daioshô
Hannyatara Daioshô – Bodaidaruma Daioshô – Taiso Eka Daioshô
Kanchi Sôsan Daioshô – Daii Dôshin Daioshô – Daiman Kônin Daioshô
Daikan Enô Daioshô – Seigen Gyôshi Daioshô – Sekitô Kisen Daioshô
Yakusan Igen Daioshô – Ungan Donjô Daioshô – Tôzan Ryôkai Daioshô
Ungo Dôyô Daioshô – Dôan Dôhi Daioshô – Dôan Kanshi Daioshô
Ryôzan Enkan Daioshô – Taiyô Kyôgen Daioshô – Tôshi Gisei Daioshô
Fuyô Dôkai Daioshô – Tanka Shijun Daioshô – Sinketsu Seiryô Daioshô
Tendô Sôkaku Daioshô – Setchô Chikan Daioshô – Tendô Nyojô Daioshô
Eihei Dôgen Daioshô – Koun Ejô Daioshô – Tettsû Gikai Daioshô
Keizan Jôkin Daioshô – Meihô Sotetsu Daioshô – Shugan Dôchin Daioshô
Tetsuzan Shikaku Daioshô – Keigan Eishô Daioshô – Chuzan Ryôun Daioshô
Gisan Tônin Daioshô – Shôgaku Kenryu Daioshô – Kinen Hôryu Daioshô
Teishitsu Chisen Daioshô – Kokei Shôjun Daioshô – Sesso Yuhô Daioshô
Kaïten Genjyu Daioshô – Shûzan Shunshô Daioshô – Chûzan Kenetsu Daioshô
Fukushû Kôchi Daioshô – Myodô Yûton Daioshô – Hakuhô Genteki Daioshô
Gesshû Sôkô Daioshô – Manzan Dôhaku Daioshô – Minshû Shyushin Daioshô
Bokugan Shingyû Daioshô – Kyôgai Sekiran Daioshô – Tengai Dokuryu Daioshô
Katsuô Tatsuzen Daioshô – Gyokuô Tatsujun Daioshô – Daishun Genki Daioshô
Chôkai Ryôon Daioshô – Daiei Shunki Daioshô – Kakusen Shundô Nidaioshô- Dôshin Jôkei Nidaioshô
Aoyama Roshi
Abbesse du monastère zen Sôtô de formation pour les nonnes,Shundô Aoyama est l’un des maîtres zen les plus éminents du Japon.
Considérée par sa mère comme un cadeau du Bouddha, elle intègre dès l’âge de cinq ans le temple de Muryô-ji où elle reçoit une éducation religieuse.
À l’age de quinze ans, elle est ordonnée nonne dans l’école zen Sôtô.Après ses études supérieures à L’Université bouddhique de Komazawa, elle commence sa carrière d’enseignante donnant des conférences, dirigeant des sesshin (périodes de pratique intensive) et enseignant l’art du thé (Chado), de la calligraphie (Shodo) et de l’arrangement floral (Kado). Shundô Aoyama est également connu comme auteur d’ouvrages sur le bouddhisme zen, tel que Le zen et la vie ou Zen, graine de sagesse ainsi que Une vie de nonne Zen.
Elle prône un retour aux sources , à la pureté de l’esprit de Maître Dôgen, fondateur de l’école Sôtô Zen au Japon.