Month: février 2020
Joshin Sensei
La Demeure sans Limites est fermée jusqu’à fin mars.
Uposatha
बोधगया Les vœux de l’ecosattva
Je prends l’engagement devant moi-même et chacun d’entre vous :
De me consacrer chaque jour à la guérison de notre monde, et le bien être de tous les êtres.
De vivre sur terre avec plus de légèreté, moins de violence que ce soit à travers la nourriture, les objets et toute l’énergie que j’utilise.
De tirer ma force et mes objectifs de la terre vivante, de nos ancêtres, des générations futures et de mes frères et sœurs de toute espèce.
D’aider les autres dans cette tâche et de demander de l’aide quand j’en aurai besoin.
De travailler chaque jour à alléger mon esprit afin de me donner du courage pour suivre ces vœux.
Joanna Macy et Chris Johnstone « Active Hope »
http://www.terreveille.be/ecologie-profonde/joanna-macy
बोधगया Gathas de la Terre
Le premier pas du jour
Marcher sur la terre
est un miracle.
Chaque pas conscient
nous révèle le merveilleux dharmakaya.
Vous pouvez réciter ce poème au lever, quand vos pieds touchent le sol, ou bien à n’importe quel moment, quand vous marchez.
Dharmakaya signifie littéralement « corps » -kaya des Enseignements du Bouddha – Dharma, le chemin de la compréhension profonde et de l’amour.
Avant d’entrer dans le Parinirvana, le Bouddha dit à ses disciples : « Ce n’est que mon corps physique qui va disparaître. Mon corps du Dharma restera toujours avec vous ».
Dans le Zen ce terme a pris le sens d’« essence de tout ce qui existe » : tous les phénomènes, le chant d’un oiseau, les rayons du soleil, une tasse de thé, tout cela est manifestation du dharmakaya.
Et nous également sommes de la même nature que ces merveilles de l’univers.
Pas besoin de marcher dans l’air ou sur l’eau pour faire des miracles, le vrai miracle est d’être éveillé au moment présent.
Marchant sur le Terre, nous réalisons la merveille d’être vivant. Lorsque nous faisons cela, la soleil du Dharmakaya brille toujours.
Ouvrir l’eau
L’eau coule des sources de la montagne,
l’eau coule dans les veines de la terre.
Par miracle, cette eau vient jusqu’à nous
et préserve et nourrit notre vie.
Même si nous savons que l’eau vient de loin, nous prenons souvent le fait de la voir couler comme tout naturel. Mais l’eau est ce qui rend la vie possible sur Terre. Nos corps sont composés de plus de 70 % d’eau ; notre nourriture pousse grâce à l’eau. L’ eau est une amie, une vrai bodhisattva, qui nourrit les milliers d’espèces vivant sur terre. Ses bénéfices sont infinis.
Lorsque vous récitez ce gatha en tournant le robinet, ou en buvant un verre d’eau, vous pouvez voir la rivière d’eau fraîche coulant dans notre propre cœur, et vous vous sentez complètement rafraîchis. Célébrer le don de l’eau, c’est cultiver la présence et ainsi soutenir la vie, et les vies de tous les autres. 
Recycler
Dans les déchets, je vois une rose,
dans la rose je vois les déchets.
Tout est en transformation constante,
même la permanence est impermanente.
Quand vous jetez quelque chose, que ce soit dans la poubelle, le compost ou le contenant de recyclage, il y a parfois une odeur épouvantable. La matière organique en décomposition sent terriblement mauvais. Mais elle peut aussi devenir un riche compost qui fertilisera le jardin. La rose parfumée et la poubelle nauséabonde sont deux faces de la même existence. Sans l’une, l’autre ne peut pas exister. Tout est en transformation constante. La rose qui se flétrit au bout de quelques jours deviendra une partie des déchets. Et au bout de six mois, les déchets seront transformés en rose.
Quand nous parlons de l’impermanence il nous faut comprendre que tout est constamment en transformation.
Lorsque nous regardons avec la vue profonde, contemplant une chose, nous voyons toutes les autres choses dedans. Ces changements ne nous affectent plus lorsque nous voyons l’interconnexion et la continuité de tout.
Ce n’est pas que la vie d’une personne, ou d’une fleur soit permanente, mais que la vie elle même se poursuit. Lorsque nous nous identifions à la vie, et que nous dépassons les limites d’une identité séparée, nous sommes capables de voir la permanence dans l’impermanent, ou la rose dans les déchets.
Thich Nath Hanh, “The World We Have : A Buddhist Approach to Peace and Ecology,”
Traduction : Joshin Sensei https://www.lionsroar.com/earth-gathas/
बोधगया Une réponse appropriée
Un moine demanda au Maître chinois Yun Men : « Quel est le travail de toute la vie de Bouddha ? » Yun Men répondit : « Donner une réponse appropriée ».
Devant la catastrophe du changement climatique, nous, en tant que communauté bouddhiste dans la présence et l’attention, avons l’occasion de donner une réponse appropriée si nous savons être créatifs : une réponse intelligente, compassionnée, porteuse de changements, résolue mais aussi appuyée sur l’équanimité.
Pour cela, la communauté a besoin de pratiquants courageux et engagés à tous les niveaux.
C’est le Chemin de l’écosattva.
https://earthymindfulness.com/ecosattva/
Il y a un chant qui veut être chanté à travers nous, nous devons juste y prêter l’oreille.
Peut être que ce chant qui peut se chanter à travers nous, est le plus beau requiem pour une planète irremplaçable ou peut être est-ce un chant joyeux de renaissance alors que nous créons une nouvelle culture qui ne détruira pas le monde.
Mais, dans tous les cas, il n’y a absolument aucune excuse pour que notre amour passionné du monde dépende de notre estimation de son bien-être.
Traduction : Joshin Sensei
https://earthymindfulness.com/tag/joy/
Sur l’EcoSattva, en anglais : la Sangha de Thich Nath Hanh : https://oneearthsangha.org,
Joanna Macy, https://earthrestorativejustice.org/article/33285/ecosattva-vows
En France : http://www.terreveille.be/ecologie-profonde/joanna-macy
http://www.roseaux-dansants.org/
Je vis ma vie
Rainer Maria Rilke :
« Je vis ma vie en cercles croissants, qui touchent au monde entier ».
बोधगया La Bourse ou le Dharma ?
« On peut en discuter mais je ne pense pas qu’un bouddhiste devrait avoir des actions boursières. Le marché boursier s’appuie sur l’avidité et la manipulation, et par la même un investisseur devient avide. Et pourtant il y a des centres du Dharma qui ont placé leur argent dans ce marché.
– Et le Centre Barre d’Études Bouddhistes dont vous êtes le co-directeur ne le fait pas ?
Si, il le fait. Mais ce n’était pas mon choix ni ma décision. C’est celui du Conseil des directeurs.
– Alors que suggérez-vous pour sortir de ce problème typiquement occidental ? Quelle solution ?
Je pense que c’est l’hubris très américaine – ou occidentale – de chercher des solutions radicales.
Chaque solution a son propre cycle et elle évolue. Avoir de petites communautés, par exemple, c’est un point de départ, mais il me semble que garder des communautés à taille réduite est un processus, un modèle plus qu’une solution.
Le problème ultime des êtres humains est l’aliénation. Et la seule solution à l’aliénation est de la traiter avec des moyens habiles et réfléchis.
Les Enseignements du Bouddha me semblent être un modèle complet pour faire face à l’aliénation. Mais ces enseignements ne doivent pas devenir une formule ni même une solution. Ils doivent être des vérités vivantes.
Mu Soeng
Traduction : Joshin Sensei
https://tricycle.org/magazine/dharma-sale/
बोधगया Une réponse appropriée
Un moine demanda au Maître chinois Yun Men : « Quel est le travail de toute la vie de Bouddha ? » Yun Men répondit : « Donner une réponse appropriée ».
Devant la catastrophe du changement climatique, nous, en tant que communauté bouddhiste dans la présence et l’attention, avons l’occasion de donner une réponse appropriée si nous savons être créatifs : une réponse intelligente, compassionnée, porteuse de changements, résolue mais aussi appuyée sur l’équanimité.
Pour cela, la communauté a besoin de pratiquants courageux et engagés à tous les niveaux.
C’est le Chemin de l’écosattva.
EcoSattva
Il y a un chant qui veut être chanté à travers nous, nous devons juste y prêter l’oreille.
Peut être que ce chant qui peut se chanter à travers nous, est le plus beau requiem pour une planète irremplaçable ou peut être est-ce un chant joyeux de renaissance alors que nous créons une nouvelle culture qui ne détruira pas le monde. Mais, dans tous les cas, il n’y a absolument aucune excuse pour que notre amour passionné du monde dépende de notre estimation de son bien-être.
Traduction : Joshin Sensei
https://earthymindfulness.com/tag/joy/
Sur l’EcoSattva, en anglais : la Sangha de Thich Nath Hanh : https://oneearthsangha.org,
Joanna Macy, https://earthrestorativejustice.org/article/33285/ecosattva-vows
En France : http://www.terreveille.be/ecologie-profonde/joanna-macy
http://www.roseaux-dansants.org/
बोधगया Ecosattva
Décidez de tout votre cœur de vivre pour prendre soin du monde ; soyez attentif à votre décision, nourrissez-la chaque jour.
Soyez complètement présent à l’époque que nous vivons. Trouvez en vous le courage de respirer la souffrance du monde. Laissez l’apaisement respirer à travers vous en retour.
Attention au pouvoir : voyez sa véritable nature, avec votre cœur et votre esprit. Basez vos décisions sur cette vision.
Simplifiez. Débarrassez-vous du bois mort de votre vie. Cherchez le cœur vivant du bois, et donnez-lui toute votre énergie.
Ne portez pas le fardeau de vouloir sauver le monde à vous tout seul.e. Rejoignez les autres, ceux et celles qui travaillent dans la même direction. Joignez-vos forces.
Gardez ensemble, d’une même pensée, la transformation du monde et votre transformation personnelle. Gardez toujours cela en vue, afin d’organiser votre vie autour.
Comme les deux ailes de l’oiseau nécessaires pour voler, équilibrez votre vie entre activités et nourriture intérieure.
Écoutez votre cœur, accomplissez tous vos talents. Cultivez-les avec diligence afin d’offrir au monde connaissance et savoirs.
Apprenez la non-violence du corps, du langage et de l’esprit. Soyez patient avec vous même et apprenez à mettre de la beauté dans chaque action, chaque parole, chaque pensée.
Dans le creuset de la méditation, apportez jour après jour dans votre cœur les trésor de la compassion, de la sagesse et du courage dont le monde a tant besoin.
John Wigham/Akuppa https://earthymindfulness.com/tag/ecosattva/
Traduction : Joshin Sensei
Daishin n°258 – Février 2020
Bodh Gaya बोधगया
बोधगया Le Bodhisattva est rejoint aujourd’hui par l’« Ecosattva » : non seulement sauver tous les êtres mais aussi sauver la terre.
Ce terme est un mélange de « éco » comme « écologie » et de « bodhisattva », l’être éveillé qui s’est dédié à la liberté et au bien-être de tous les êtres.
Une tâche trop lourde, à priori impossible ?
Non, lorsque nous comprenons que nos gestes, nos paroles, nos interactions quotidiennes avec le monde changent le monde, le façonnent, le renouvellent. Nous nous apercevons petit à petit qu’il n’y a pas de différence entre prendre soin des êtres vivants et prendre soin du monde dans son ensemble, en incluant l’air, l’eau, les océans, les plantes… car nous ne pouvons vivre en bonne santé, physique et mentale que lorsque la terre entière est en bonne santé. Car nous ne pouvons vivre heureux que lorsque autour de nous les autres et le monde sont en paix.
C’est pourquoi nous pouvons prendre des résolutions qui vont être bénéfiques pour nous, comme elles vont l’être pour tous et pour la terre, comme le dit J. Wigham : « Décidez de tout votre coeur de vivre pour prendre soin du monde ».
Et comme nous y incite Joanna Macy, essayons de « vivre sur terre avec plus de légèreté à travers notre nourriture, nos objets, et l’énergie que nous utilisons chaque jour ».
« Essayez de faire plus attention aux cycles de la nature qu’à ce qui se dit sur les réseaux sociaux ». Nicole Apelian