Archives 2012 : L’intimité de la vie – Les bouddhas pensent-ils ?
L’intimité de la vie
Nous avons besoin d’être proche
Nous avons besoin de regarder au plus proche
Nous avons besoin de courber notre dos et de descendre sur nos genoux
Nous avons besoin de trouver cette joie simple – Que la Vie va apporter si nous y apportons le regard – et le cœur. Lilla Jizo
——————————————————————————-
Question aux Maîtres : Les bouddhas pensent-ils ?
Narayan Liebenson Grady
Telle que je l’entends, la pensée fait partie de l’esprit éveillé ; c’est juste qu’elle est nécessaire, fonctionnelle et clairvoyante au lieu d’être indulgente, inutile et créant une accoutumance.
Sans attachement à la pensée, le silence et la paix sont disponibles.
Si je ne m’accroche pas aux pensées en les considérant comme moi ou à moi,
la liberté remplace l’esclavage.
Les Bouddhas font des projets mais ne s’engagent pas dans l’inquiétude.
Ils prennent des décisions sans être ballottés par des émotions égoïstes.
Les Bouddhas ont une créativité incommensurable, mais ils ne s’intéressent pas au rêve.
Les Bouddhas pensent mais ils ne sont pas prisonniers de leurs pensées, ils ne les confondent pas avec ce qu’ils sont.
Ils sont présents, au milieu des pensées qui s’élèvent, et s’en servent pour faire du bien à tous les êtres.
Dans la pratique du Dharma on a souvent une fausse idée de la méditation comme d’une lutte pour éliminer les pensées, on croit que le silence signifie qu’il n’y a pas de pensées.
Combattre les pensées crée de la tension et de la tension vient le doute.
Les Bouddhas n’essayent pas de se débarrasser des pensées ; ils les laissent s’élever et passer. En lâchant l’attachement aux pensées, on a un accès plus large à la sagesse.
Un aspect significatif de la pratique bouddhiste est l’apprentissage du lâcher-prise.
Le lâcher-prise libère l’énergie et crée un espace pour explorer et questionner la nature de la souffrance et de la libération.
Des efforts avisés dans la pratique impliquent une relation avisée à la pensée, en lui permettant d’être créative et clairvoyante.
Sans la conscience, les pensées sont conditionnées par l’habitude.
La solution c’est de n’être ni attiré ni repoussé, identifié ou réactif.
Musée Guimet, Paris